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Photo du rédacteurClothilde Mlt

Je suis donc mon corps

« Je suis une structure psychologique et historique. J’ai reçu avec l’existence une manière d’exister, un style. Toutes mes actions et mes pensées sont en rapport avec cette structure, et même la pensée d’un philosophe n’est qu’une manière d’expliciter sa prise sur le monde, ce qu’il est. Et cependant, je suis libre, non pas en dépit ou en deçà de ces motivations, mais par leur moyen. Car cette vie signifiante, cette certaine signification de la nature et de l’histoire que je suis, ne limite pas mon accès au monde, elle est au contraire mon moyen de communiquer avec lui » - Merleau Ponty, Phénoménologie de la perception


Nous portons en nous les marques (physiques, psychologiques) de nos expériences à partir desquelles nous interprétons le monde. Nous pensons et agissons en fonction de notre vécu, de ce que nous percevons, sentons. Chaque expérience est colorée par notre perception. Mais ce point de vue sur le monde plutôt que de nous limiter nous ouvre un champ d’action et de perception. Car c‘est grâce à cela que nous sommes du monde.



Chaque corps est différent, chaque corps à son histoire qui est une prise à chaque moment singulière sur le monde. « Une perspective n’est pas une représentation, car les représentations sont des propriétés de l’esprit, alors que le point de vue est dans le corps ».

Chaque corps est différent, chaque corps à son histoire qui est une prise à chaque fois singulière sur et dans le monde.

« Une perspective n’est pas une représentation, car les représentations sont des propriétés de l’esprit, alors que le point de vue est dans le corps » écrit Viveiros De Castro dans son ouvrage Métaphysiques Cannibales.

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